La CINOR pose des filets anti-pollution pour sauver nos océans
Dans le cadre de sa politique de transition écologique et et de promotion d’un territoire durable, et de sa convention signée le 22 juin 2021 avec l’APPMARN (Association Agrée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique des Rivières du Nord), La CINOR a procédé à l’installation de quatre filets anti-pollution, mis en expérimentation à partir du 20 avril 2022.
Cette expérience unique à La Réunion est menée sur quatre zones du Territoire Nord :
- Sortie d’eau pluviale en face de l’école Ylang Ylang sur le Bas de la Rivière Saint-Denis
- Sortie d’eau pluviale de la passerelle de la Fraternité sur le Bas de la Rivière Saint-Denis
- Sortie d’eau pluviale sur la Rivière Sainte-Marie, à proximité du Poste de police municipale
- Sortie d’eau pluviale à Sainte Suzanne rue du 20 décembre
Comment fonctionnent ces filets ?
Un fois par semaine, un agent passe pour une inspection et un rapport de l’évolution du remplissage du filet.
Les déchets collectés sont enlevés une fois par mois, puis sont ensuite acheminés au centre de transit à la Jamaïque afin d’y être pesés et ramenés au siège de l’association APPMARN pour le tri et la pesée par catégorie. Enfin, les déchets sont recyclés.
Ce projet a pour but de générer activité, emploi et développement.
Ces filets ont-ils un impact sur l’environnement ?
L’impact environnemental des fillets est surveillé à proximité immédiate des filets, mais également dans un périmètre plus élargi. Comme les filets sont installés en sorties d’eaux pluviales dans les rivières, il n’y a donc aucun de risque pour les poissons. Une attention particulière est apportée à la faune et la flore, autant pendant la phase de pose et que d’entretien des filets.
Qui sont les autres partenaires de ce projet ?
La coordination avec les services de l’Etat a bien été assurée dès la conception en amont du projet, avec le concours des services de la Police de l’eau (DEAL) et la Brigade Nature de l’Océan Indien. Ces derniers ont donné leur aval pour la mise en œuvre du projet.
Quel avenir pour les filets anti-déchets ?
Ces premiers filets seront testés pendant un période de deux ans. Au terme de cette période d’expérimentation, La CINOR proposerait d’équiper d’autres sorties d’eaux pluviales de ce dispositif, si l’expérience est concluante.
Parallèlement, il sera examiné la possibilité de créer une nouvelle filière locale génératrice d’emplois pour la fabrication et l’entretien de ces filets. Comme il s’agit d’une expérimentation, durant les 2 ans, une réflexion sera menée pendant deux ans avec les associations de pêcheurs pour la mise en place de cette filière à la Réunion. Un comité technique se réunira tous les trimestres pour faire le point sur les résultats obtenus. Un comité de pilotage se réunira par la suite pour orienter le reste de l’étude, prendre des décisions au vu des résultats du comité technique.
Les déchets aquatiques sont devenus un véritable fléau pour l’environnement et l’homme. 80 % des déchets de notre littoral proviennent de la consommation terrestre et sont issus de l’activité humaine, avec des répercussions sans précédent sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement. Les prévisions sont alarmantes : Plus de 150 millions de tonnes de déchets plastiques flottent sur les océans et la masse de ces déchets pourrait doubler d’ici 2050, alerte la Fondation Ellen Mac Arthur. En l’absence de mesure, le poids des déchets serait plus important que celui des poissons !